Le cinquième vent

Catherine Sanchez, qui se partage entre littérature et danse, relate le retour de Runde dans la maison de son enfance en bordure d’océan. Elle souligne avec subtilité la douleur d’un passé soigneusement enfoui. Au fil des pages, la délicatesse de l’ouvrage n’a d’égale que la patience des jours, traversés, lentement, au rythme d’une chorégraphie que l’on intitule la vie.

Runde revient dans la maison qui a bercé ses jeunes années sur la côte Atlantique. Le lieu est abandonné depuis des lustres mais il y persiste encore l’odeur du sel. La fragrance des senteurs d’autrefois réveille en elle des souffrances insoutenables. De pièce en pièce, elle parcourt le pavillon en quête de révélations sur sa propre existence. Elle effectue ce cheminement avec un jeune danseur, une rencontre providentielle. Il lui rappelle un idéal, son ancien amour, une histoire malheureuse qui l’avait amenée à fuir la villa de la plage. Cette relation platonique soulève alors tous les fantômes d’un passé qu’elle tente justement de retrouver. Plus rien désormais n’a d’importance.

Sans espoir ni désespérance, le cours des choses se perd soudain dans le bleu de l’horizon. Un regard sur l’océan suffit au salut de la dame. De la chambre Rose à la chambre Jaune, Marco projettera Runde au cœur de son destin posant un nom sur ses errements au gré de tous les mouvements du Vivant. Gagnera-t-elle enfin son combat contre le temps ? L’auteur nous offre une œuvre d’une grande sensibilité !

Le cinquième vent, Catherine Sanchez, éditions Fédérop, 231 p.

ditions fdrop

http://federop.free.fr/